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390 Journal - asandaso, 24 mai 381

terminèrent notre descente. L'Abay coulait là avec bien moins de majesté qu'à bahr dar sur une largeur d'environ soixante mètres seulement avec 3 nœuds de vitesse. Sur la rive gauche on avait pied à 10m du bord. Les nageurs étaient gener.t entrainés deux largeurs du fleuve en aval.

passage de l'Abay

un grand nombre de jeunes Oromos étaient assis sur la rive droite et je pus aisément voir que les jeunes gens ne pratiquent pas la circoncision, car ils étaient complètement nus. Les marchands s'etaient pourvus de peaux de bœuf fraichement enlevées et entières c.a.d. ouvertes seulement entre les cuisses : c'est ce qu'on appelle agóbar. on remplit ces peaux de marchandises qui craignent l'eau on lie bien l'ouverture et l'on enfle la peau au moyen d'un roseau. les nageurs font passer en tenant soign.t l'ouverture hors de l'eau. comme mes effets étaient peu de chose, 2 charges d'ane seulement, on les amarra dans des peaux qui traversèrent avec l'ouverture en haut et poussées par un seul nageur. Les bêtes passèrent à la nage et moi aussi, fesant toutes mes prouesses de nageur de sorte que je fus entrainé assez loin. J'abordai ainsi nu sur le rivage Galla. les gens qui ne nageaient pas s'accrochaient aux peaux chargées.