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belaw α
doigt. Les forces d'Abyssinie marchèrent contre le hamasen qui perdit plusieurs mille guerriers. C'est alors qu'on donna au nayb ses fiefs du hamasen et même celui de mazbar et celui de Dögsa.
kekya β
Le Kekya est commandant en chef de tous les soldats de Dokhono. ceux qui portent turban ne dépendent absolument que de lui : ceux qui portent leurs cheveux relèvent directement du Nayb.
tombeau γ
La ruine à Ras Djerar qui ressemble auj. à une citerne est selon le Nayb hasen ([arabe]) un tombeau où trois de ses ancêtres nayb furent enterrés.
arckycko δ
Entre Dabba et la mer mais près de ce village est un espace que les gens du pays appellent harckycko et où selon eux il y eut jadis un grand village avant qu'on n'eut bâti Dökhono. Ceci explique l'origine des deux noms car les étrangers n'auront pas fait attention à une si legere différence de sites.
esclaves ε
à Dökhono si un esclave a un enfant on ne peut pas le vendre sans son enfant : un maitre ne peut pas vendre une esclave qui lui a donné un enfant. Si un esclave a été affranchi il doit des services comme domestique même au fils de son ancien maitre défunt.
caravanes privilégiées ζ
[sténographie] me dit que lorsqu'une caravane était commandée par un chaykh elle ne payait pas d'awayd dans batzé : mais cela a été contredit par [sténographie ?] saleh qui me dit que ce privilège n'appartient qu'au chaykh.
D'après le nayb hasen il n'y a pas à Dökhono dix personnes qui aient plus de 500$ de fortune.
esclaves η
un esclave Bilen qui valait 30$ s'échappa d'Omokoullou et fut retrouvé à Goura' dont les habitans refusèrent de le livrer. Le nayb envoya un domestique porteur d'un fier message mais on refusa l'esclave et on lia le domestique. Le nayb alors promit de tuer tous les gens d'ögala et d'öngana qui descendraient dans le Samhar. A la fin Goura' donna 60$ et fit la paix mais ne livra pas l'esclave parce qu'il était Chrétien.
routes qui mènent de harckycko au pays daga d'Abyssinie θ
Les routes de Dökhono au daga Abyssin sont 1°. celle du sarawe dite aussi des hamasen. Le Nayb ne l'aime pas parce qu'il y a autant de routes que de volontés et que la surveillance y est par conséquent très difficile. Les marchands de bamba et [ba'rdza ?], où les fièvres intermittentes, les typhus à marche rapide et fatale et les öbbeŧ ou enflures énormes mais partielles sont très fréquentes. Cependant cette route a bien des avantages : comme elle n'a jamais été régulièrement pratiquée par les marchands les Toroua' qui y demeurent n'ont pas l'habitude de rançonner les voyageurs ni d'arrêter ceux qui n'auraient pas de guide. Enfin comme cette route conduit de k'ayak'or par une petite montée sur le daga de Goura' qui est à peu près de niveau avec celui d'Adwa on s'épargne l'enorme montée et la grande descente qui ceignent Dögsa. La route du Sarawa est la route militaire de l'Abyssinie : on n'est pas resserré dans de hautes vallées où il est difficile de se défendre sur les hauteurs tandis qu'on s'avance dans les vallées. 2°. La route dite A'ly Göde qui passe par le tombeau d'Asa Oli et a été parcourue par Salt. 3°. la route dite Seah Göde au sud de la précédente. 4°. La route d'Anazo qui part de Seah et se confond ensuite avec la suivante. 5°. toujours en allant du Nord au Sud, la route dite Ara ou chaykh ara vallée étroite à pente brusque qu'on ne peut parcourir en plusieurs endroits qu'à pied et qui débouche dans la vallée de Hadas un peu au sud de hamhamo. on fait un pain pour le chaykh en entrant dans cette route absolument comme au tombeau d'Asa Oli. La route d'Ara est comme sur le terrain des Sana'dögle qui ont seuls le droit de fournir des guides sur cette route depuis Dökhono jusqu'à Seah où elle finit. Seah est un fief du Nayb qui fit passer les caravanes par là pendant quelque tems, mais Dögsa brula Seah et la route fut fermée. 6°. la route de Haw'as vallée parcourue par la presque totalité des voyageurs depuis Bruce. on aime cette route parce qu'elle est en général très-sure et qu'elle est fort saine. d'ailleurs les chameaux vont jusqu'au pied de la dernière montagne, d'où les bœufs des Saho transportent tout avec promptitude et sureté. d'ailleurs en haut de [hanchamo ?] on a presque toujours un ruisseau à gros bouillons et l'on bivouaque ainsi partout où l'on veut. La vallée de Hadas se bifurque près des montagnes frontières du daga et delà resultent deux routes commerciales : A celle des Taranta dite Soulouh par les indigènes ; et le mène à Dögsa. B. celle du choum' feyto qui mène à Halay. Dernièrement lors de l'arrivée de l'Aboum Halay lui envoya jusqu'à [Hamhamo ?] des cadeaux de vivres ; Dögsa en fit autant car si l'on reussisait à faire passer l'Aboum par une route elle était en quelque sorte consacrée pour bien des négocians superstitieux. on discuta jusqu'à la bifurcation ou l'Aboum se décida pour Dögsa. 7°. La Septième route est celle de Koumoyle qui débouche d'un coté au S.O. de Khadou farray, c'est-à-dire vis à vis Zoula et de l'autre par le daga de Kahayto à a'di k'ayöb, tokhouda et autres villages sur le daga, au Sud de Halay. Cette route que les monumens de Kahayto me font présumer avoir été celle d'Adulis à Axum, est restée presque déserte jusqu'à l'avenement du Nayb hasen qui l'a accordée aux