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journal (Souays 28 octobre) 106

[sténographie ?] α

au Caire plus 7035 [sténographie] (1700 fr environ) pour Domingo. puis 28 souverains à 10 ι = 2828 [illisible] 1234 talaris à 21 = 25914. les frais ont été : commission (1%) à Aidée = 377 et frais de courier = 62 piastres. Le 28 octobre payé 150 th. pr. mon passage par le steamer + 25 th. pour mon domestique Prendergant.

dépots à Souays β

J'ai laissé chez N. ckosta 200 th. dont reçu en double daté du 18 octobre. J'en ai envoyé un reçu chez Mr. Pruner au Caire : j'ai gardé l'autre. J'ai aussi déposé à Suez mais chez Nicolas Ckodsi un paquet de lettres et papiers et ma carte de la mer Rouge au 4 feuilles avec les noms écrits de ma main en Arabe.

Le jeudi 2 juillet partis de Kayakor à 3h.7 ; à 4h.O laissé à droite la route pour Baŧé ; 5h.0 halte toujours dans la plaine ; 5.h1 route ; 5h.3 camp de pasteurs ; 5h.7 depart ; 6h.3 commencement des collines ; 6H.5 halte au sommet d'un petit col nommé dara' ka'dögā : balak' est le nom de la plaine depuis k'ayakor ; ga'b est celui de la plaine devant nous. Le Mt. hara'do est à notre gauche. 6.h 8 depart et descente brusque. 7h.4 halte dans alougēna prairie où il y a beaucoup de boeufs. peu après est un col puis descente 7h.45 halte dans alougēna prairie où il y a beaucoup de boeufs. peu après est un col puis descente 7h.45 route 8h.1 entrés dans un système de petites collines ; 8h.3 entrés dans le lit sec d'un torrent. vu d'ici le col que nous devons atteindre avant d'entrer dans Bizen est par 355° à la boussole burnier. 8h.6 entrés dans le lit d'un torrent large comme le Taranta mais sec et dont nous suivons les méandres jusqu'à 9h.5 où nous atteignons une source de bonne eau qui coule vers nous et se perd à 2 ou 300 pas. La chaleur est étouffante les bords du torrent ont des arbres epars et sont souvent à pic. (sa largeur est ici de 15 à 20m de souvenir)

A 10h.7 nous repartons tournant brusquement à droite pour monter le contrefort agamle et aller à sa montagne nommée barra daga ; 11h. 3 halte ; 11h.5 route ; 11h.8 halte à un col d'où 53° sur la vallée de mōgat longue de 4 à 6 milles ayant beaucoup d'arbres épars et terminée par une haute colline perpendiculaire à la direction de la vallée Jusqu'ici nous avons grimpé avec une vallée à gauche et à peu près perpend.t au lit du torrent où nous nous sommes reposés. 0h.0 route ; 0h.4 halte après avoir toujours monté ; 153° sur Mt. Börk'ako ; 0h.7 route ; 1h.2 col élevé et verdoyant ; 1h.7 route. 2h.0 halte ; perdu 0h.3 à retourner de la direction du couvent et à 2h.9 arrivés dans un superbe parc plein de troupeaux et nommé zala. Mt. awalid est celui par lequel nous sommes venus. Les voleurs de Dembezan pays chrétien du Hamazen volerent 60 boeufs au fils du shoum Ydris.

♀ 3 juillet à 10h.0 partis [sténographie] ; commencé à monter peu après ; 11h.1 arrivês à la croix de bois ; 11h.3 couvent de Bizen ; mesurée en dedans l'église a 20.m6 de long sur 11.m9 de large mesurés au pas. La citerne, bouchée aujourd'hui a environ 2.m5 de large. L'axe de l'eglise est à peu près N. et S et est ainsi tourné vers Jerusalem chose fort rare en Abyssinie. nous fumes 50 min. à retourner au parc de Zala.

Bien que la montagne soit escarpée surtout du coté de Zala il s'y trouvait beaucoup de traces d'éléphans, à un peu plus de mi chemin est, sous un rocher en surplomb une source d'eau claire et peu coulante. Dans ce bassin le prieur fesait abreuver jadis 3 anes et 7 mulets. La montagne est formée de roches primitives. La croix mentionnée est Latine et non Grecque. L'enceinte du couvent, formée par un mur bas de pierres sèches et aisé à franchir peut avoir 2 à 300 mètres. toute être femelle qui y entre meurt, même une poux. Il y a peu de tems un chef qui arriva comme moi sur une mule crut que sa bête echapperait à l'anathème et la fit entrer mais elle mourut 3 jours après. Le couvent est composé de maisonnettes éparses sans plan et au nombre de 10 à 12. une masse saillante de schistes qui forme le sommet de la colline porte deux montans brulés auj. et qui soutenaient probablement par une traverse les pierres trappiques suspendues à des lanières de cuir pour remplacer des cloches. La montee est fort abrupte jusqu'au sommet de ce clocher naturel : du coté du N. est un fort beau précipice vêtu de verdure.

L'église est ce qui reste de plus interessant. elle est carrée long avec une porche à l'extremité N. du coté des maisons-cellules. L'intérieur n'a rien de remarquable. Les murs épais d'ailleurs portent de distance en distance des traverses horizontales de bois mêlés à la maçonnerie (?) et portant toutes les marques de l'incendie qui consuma l'ancienne Eglise. Celle-ci me dit-on avait été batie par mes frères blancs et avait un dome où se voyait la celèbre baguette suspendue entre ciel et terre. on ne pouvait la toucher ce qui prouve qu'elle n'était qu'une apparence. Sa couleur était blanchatre et mal definie : elle n'etait donc pas d'or. on pouvait passer un baton à travers ou pour mieux dire quand on venait assez près pour cela on ne voyait plus rien. Ce phenomène disparut pour toujours dans l'incendie allumé me dit-on par les feux nombreux destinés à enfumer les puces et poux qui abondent encore dans l'Eglise. C'est là l'histoire des Sahos mais tsage haymanôt me dit que les Sahos eux-mêmes avaient