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152 renseignemens oraux sur les pays inconnus. 145
Adulis α
maisons tandis qu'il n'y en a pas une seule autre. Afta et Zoulla qui ne serait selon lui qu'un faubourg ou un cimetière. Selon lui la tradition attribue la ruine d'Adulis aux herŧo, qui commencèrent à piller puis les Saho Belano qui occupaient [écriture arabe ?] vinrent avec les Turcs, sans doute par jalousie commerciale. et achevèrent de ruiner la ville. Elle ne souffrit ni par un torrent ni par un tremblement de terre. Ceci donnerait une date fort moderne à la destruction d'Adulis et les annales Abyssines devraient en parler. Auj. il y a un village un peu eloigné de la fontaine [Dakhane ?] de peur des éléphans mais qui s'y abreuve : il se nomme adgoūb et un peu plus haut est le village de göla'.
nom de [écriture arabe ?] β
Les A'far emploient le nom de Harckicko mais ils nomment [écriture arabe ?] bathe'.
Salt γ
1142 L'extrait de Salt (n. & extr.) est [faix ?] me dit-on. [celli ?] est inconnu âly manda et âly gonbetta (banbayŧo) sont des noms propres.
[sténographie] δ
De même Arala n'est pas un nom de tribu.
fêmah ε
kimésa veut dire qui frappe. sodikala = qui coupe les jambes. orbikala = qui ne laisse rien.
eau ζ
a 1/4 de journée de Hanfalah il y a de l'eau excellente.
anciens fours η
Tout près de Hanfalah est une plaine auj. déserte et nommée hedalou où selon la tradition les Fours avaient des blés, des bananes et de belles plantations de toute espèce. dans les montagnes mais en vue de la mer et près Hanfalah est adga' où il y avait jadis une belle ville des Fours : mais en partant ils ont caché l'eau car on n'a jamais pu la retrouver. Serait-ce les Adxyaous de l'inscription d'Adulis ? gammela' (γαμβαλα i) au S d'Ayd était aussi une ville des Fours. gabala (γαμβαλα) entre Rahayta et la mer était aussi une ville des Fours.
Bichary θ
A'ly m'a nommé Harŧegah comme l'une des tribus des Bichary.
rivière A'far ι
Asab se nommait jadis Saba : c'est de mémoire d'homme que le nom a été changé. selon la tradition les Fours y avaient une grande ville. entre ce lieu et rahayŧa est medebra nommé goubbah par les Arabes et tout près au S est l'alali ruisseau d'eau douce.
D'après A'ly la mer de dagoù aurait plus de deux milles de large. elle est fréquentée par des marsouins et des oiseaux aquatiques. A son coté O. près le Mt de soufre sont les restes de l'ancien bandar : des fragmens de poutres etc. lors des vents de sud les vagues sont très grosses. Bien sûr cette mer est plus bas que la grande mer caron descend beaucoup pour y arriver. Ses eaux sont fort lourdes. un th. vaut de 70 à 90 [amole ?]. les environs n'ont pas un buisson. il n'y a pas de sel rouge.
l'alali a plus de deux mètres de profondeur et coule toute l'année. il s'abime devant un bois qui le separe de la mer.
μ
A'bdalloh fils de Hammado homme plein de sens et de politesse que j'ai vu à Hanfaleh m'a donné les renseignemens suivans :
L'ancienne grande ville du golfe que nous appelons goubbah (Adulis) était sur les bords de la mer à 1/2 journée de Zoulla sur le site occupé auj. par gamboudle : le nom ancien est ilfardou (ou un nom très ressemblant à celui-là) ; on voit encore les fers qui servaient à attacher les batimens au débarcadaire car on n'y employait pas de chaloupes comme nous et les chameaux venaient avec leurs charges tout à fait entre les batimens dont les matelots enlevaient ainsi les marchandises sans peine. Au S.E. de gamboudle est la fontaine de Dakhano : plus près de nous encore est maka'nale 1er village pour A'far car gombondle est mêlé de Saho et d'A'far. c'est à maka'nale que les Saho viennent acheter aux A'far les debris (le poussier) des amole ou sels qu'on coupe à Dagou. Sur le rivage oriental du golfe il n'y a pas de village sauf quelques uns pendant un mois ou deux dans la saison des herbes.
Tout le pays entre maka'nnale et Harena se nomme [Gorre ?] : c'est par là que les A'far effectuèrent leur première