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140 Séjour à Toudjourah ♂ 13 avril 139
prisonniers α
crie : yerdis et il n'y a pas d'exemple qu'un guerrier ait immolé celui qui se rend ainsi. il est honteux pour le prisonnier de s'etre rendu et glorieux pour son vainqueur qui le plus souvent le traite bien et le reconduit chez lui, après quoi ils demeurent amis, ne peuvent plus s'entretuer à la guerre et leur obligation est transmise à leurs descendans en ligne droite. Si toutefois ceux-ci se tuent avant de s'être reconnus ils ne sont pas repréhensibles. leur obligation mutuelle ne va pas jusqu'à demander le prix du sang de leur vainqueur (ou prisonnier) tué mais s'ils sont présens ils doivent le défendre.
vengeance β
La mort d'un homme ne peut être vengé que par le sang : tous les A'far croient qu'il est honteux de recevoir le prix du sang d'un parent.
Bouda γ
Les Dabene sont les seuls qui consentent à contracter alliance avec des forgerons. Peu de gens consentent à manger avec des forgerons car ils sont Bouda mais on mange avec un Debane. K. rêva une nuit qu'un de ces Bouda lui grattait le visage et qu'il lui appliqua un coup de baton sur la tête. En se levant K. trouva des traces de sang sur son visage et alla de suite chez le Bouda dont il vit la tête blessée. K. ne dit rien mais un autre demanda au forgeron la cause de sa blessure et celui-ci dit qu'il s'était frappé contre l'auvent en entrant chez lui. Je fus heureux dit K. car on ne peut blesser un Bouda qu'en rève. En effet un vieillard respectable souffrait beaucoup d'un bouda qui lui était entreé par les pouces. Le neveu du malade vit le forgeron accroupi au bord de la mer pour un besoin et lui assena par derrière deux coups de göle : on accourut pour les separer mais le bouda n'avait même pas la peau entamée. on connait ici quelques bons remèdes pour les bouda surtout la fumée d'une mèche de fusil et le poil d'un ane. ce dernier remède est comme en Abyssinie.