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par les préhistoriens qui s'y sont succédé, bien peu ont une facture que l'on peut rattacher au néolithique saharien. Je ne croirai au gisement saharien trouvé par Waterlot aux Mamelles en 1922 (voir p. 2) que lorsque j'aurai remis la main dessus. (1)
Les pointes de flèches à pédoncule trouvées dans la presqu'île sont à ma connaissance au nombre de 3 : l'une trouvée à Bel Air 2, décrite p. 536 du Bulletin et dessiné sous le n° 13 de la planche A, p 535 ; une seconde, plus petite, de couleur cire, également trouvée par moi, à M'Bao, en 1939, et mentionnée dans l'appendice de mon article, p 543 ; une troisième trouvée par M. Corbeil en 1942 à Bel Air I.
M. Charbonnier a trouvé à N'Gor une pièce que l'on peut qualifier de saharienne et M. Corbeil a trouvé sur la côte entre Ouakam et Fann un fragment de pièce rappellant les 2 que j'ai trouvé à Yof. C'est tout, avec une pièce de la Pyrotechnie.
La présence de ces pièces prouve des relations entre le Cap Vert et le Sahara à l'époque néolithique. Mais ces pièces n'ont jamais été trouvées en nombre dans un gisement que l'on peut qualifier de saharien.
Comme la connaissance de la préhistoire du Sénégal est presque nulle, l'on ne sait où s'arrêtait vers le sud les gisements sahariens compacts.
Un peu plus loin, sur la rive orientale d'un ravin, puis d'une [illisible] où s'abreuvait un chameau, un gisement néolithique à demi- lunes de couleur brune et à grattoirs. A noter la couleur brune, alors que presque tous les gisements du Cap Vert sont à silex blanc.
Dans la vallée marquée Yaré sur la carte au 20.000e, en remontant la dite vallée, un gisement peu déterminé d'éclats de silex blanc. Rien de bien intéressant.
(1) Le document Waterlot de 1909 comporte dix planches de photos numérotées. La pièce N° 16 de la planche VI est saharienne (Voir page suivante, pièce N° 7) J'ai trouvé à Bel Air 3 le 1-11-42 une autre pièce saharienne ([idem], pièce N° 8)