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Naturellement, nous allons chez le chef de village, Nali Keita, qui nous reçoit fort bien. Nous lui expliquons, par le truchement de Youssouf Cissé, le but de notre visite: l'histoire du Mali, l'emplacement de la capitale, etc... Il comprend d'autant mieux que nous ne sommes pas les premiers. Parmi les gens de l'assistance, l'un d'eux, Namary Keita, était là lors des fouilles de 1923 (qu'il croyait avoir eu lieu il y a 15 ans seulement). Il a à peu près le même âge que moi. Il se rappelle de deux noms: Louis (L. J. GAILLARD ?) et Maurice (MONTRAT ?) (1)

La Niani actuelle est un petit village divisé en deux parties, de chaque côté du ruisseau à sec appelé Farakalé par Gaillard et Koleni sur la carte au 1/200.000° . Celui de l'est (où habite le chef) est formé de plusieurs groupements circulaires de cases séparés les uns des autres et occupant souvent le sommet de petits tertres qui sont peut-être les restes effondrés de constructions antérieures. Il en va de même du village de l'ouest, situé à l'emplacement où l'a connue Gaillard et où s'élevait les Niani 3 et 4. Des murs de la Niani 3, "très visibles " du temps de Gaillard (1923, p.623) il ne reste rien, mais les vieux se rappellent encore les emplacements. Il ne reste pratiquement

(1) Effectivement M. Maurice Montrat a accompagné M. Gaillard à Niani en 1923 (lettre MM. 25-3-1958).