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en mission commandée. Qui est votre chef. C’est celui qui commande. rien de plus aucun nom, aucun désignation. - Et maintenant il faut rentrer - Delage était prêt de s’énerver et lâchait des paroles désobligeantes. J’essayais de l’excuser disant qu’il était jeune. Il n’est pas toujours, et en toutes circonstances un enfant, il faut bien qu’il finisse un jour m’ont-ils répondu.
J’ai eu nettement conscience que si je n’avais pas été conciliant, décontracté et compréhensif il aurait pu nous arriver des ennuis ; ces gens m’avaient pas d'armes apparentes mais devaient porter très certainement chacun un poignard caché sous leur voile.
Après avoir ainsi devisé (j’allais même leur dire que s’ils m’avaient prévenu de leur visite nous aurions bien pu amener du thé pour le boire en ce lieu) je les assurais que nous rentrions immédiatement ; ils nous firent confiance, redescendirent avant nous pour examiner le paysage en contrebas, les méharistes qui revenaient d’Isten. Nous revînmes lentement vers Idélès évitant de traverser les jardins, de saluer les femmes.
Au bordj, El Faqui s’enquit de notre promenade et s'étonna de notre aventure. Il se fit notre interprète auprès de nos gardes du corps qui demeuraient discrètement à un coin de bâtiment disant que si j’avais une autorisation quelconque ils seraient curieux de l'avoir. Ce à quoi
je leur fis dire qui pourvu de celle d’Alger je
leur donnerai lundi celle issu de Tam.
Et voilà où je suis pour le moment.