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Poitiers le 29 juillet 1902

Cher Maître et Ami,

Ma conscience est bourrelée de remords et vous le comprenez, depuis le 14 Juin je suis resté muet avec vous tandis que j'aurais dû par une amicale reconnaissance, prendre la plume et vous exprimer toute ma gratitude pour votre lettre si franche et si cordiale précitée. De cette lettre, vous le comprenez, je n'en use pas.

Seriez-vous pour quelques jours encore à Paris? Si oui, veuillez me le dire, car dans le cas de l'affirmative serais-je indiscret de vous joindre afin de m'entretenir quelques instants avec vous?

Figurez-vous qu'au moment ou le Ministre me sépare de notre Comité (ce qui n'est pas connu ici), la Municipalité radicale de Poitiers m'a nommé et à ses frais directeur de fouilles archéologiques dans les terrains avoisinants l'école supérieure des filles où notre belle Minerve a été exhumée. Pour des raisons sérieuses, sachant que mon concours était complètement inutile, j'ai refusé par lettre cette aimable invitation. Le Maire s'est déplacé pour venir à moi, et me furent délégués un