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Après cette longue mais indispensable énumération fort brièvement esquissée, disons un mot : de l'architecture, de la sculpture, de la peinture, de la décoration, de l'ornementation et des inscriptions ; puis nous formulerons quelques conclusions aussi succinctes que les limites de nos communications le permettent. Tout ce qui constitue la partie architecturale de ce monument dénote qu'il a été construit à une époque de décadence et par des ouvriers malhabiles : les murs ne sont pas parallèles entre eux, les moellons et les mortiers en sont mauvais, les colonnettes quoique faites au tour sont fuselées et non galbées et manquent de proportion, les moulures sont formées sans style, les chapiteaux s'écartent de toutes les règles fixes, les personnages eux-mêmes sont informes, et le sculpteur n'a tenu aucun compte des effets des lumières que réclamaient de son ciseau les sujets et l'ornementation qu'il avait à traiter. La peinture n'est pas plus heureusement employée. Elle est faite à la façon romaine sur mortiers fins, mais non sur enduits blancs et fins. Les couleurs sont peu variées et peuvent se résumer ainsi : blanc pour les fonds, ocre rouge, ocre jaune clair tirant sur le jaune safran, et bleu de prusse clair, pour les filets, un peu de noir pour quelques détails d'ornementation, bleu clair pour la voute, rouge brique pour les inscriptions murales, et vermillon pour les lettres en creux des inscriptions lapidaires. L'eau acidulée les attaque assez difficilement. La décoration murale et lapidaire se compose généralement : 1° de cercles concentriques (grande marche J, autel G et peinture des fonds), que l'on attribue souvent à la période dite mérovingienne et qui pourtant