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53

que lorsque nous le lui demandons.

Nous stoppons le long de la rive gauche à l'embouchure d'un canal, parce que c'est un véritable nid de canards sauvages, et la chasse compte pour beaucoup dans les plaisirs de Harry quand à Frank, lui, il est surtout attentif aux vols en triangle des canards qui traversent le ciel ou des migrations d'oies sauvages que nous avons rencontrées hier, fuyant vers le nord les chaleurs du sud qui sont, paraît-il, déjà intenses. Avant de stopper, nous avons longé, sur cette même rive, des plantations de cannes à sucre. Des deux côtés les montagnes se sont éloignées. une vaste étendue de pays plat sur l'une et l'autre rive, mais devant nous les monts de calcaire blanc réapparaissent teintées de soleil. Saleh s'est européanisé quant au costume, et vient de descendre à terre. On n'attend plus après Harry. Noter ancre pend à l'avant, à un palan de fer recourbé. Les matins ont planté leurs pieux.

Réflexion : Le Nil est vraiment la grand'rue de l'Egypte : sur ses berges qui sont ses trottoirs toute la vie du pays se déroule en frises humaines, ou animales : là aussi sont ses villages et ses villes. Et dans sa chaussée mouvante, dans son chemin qui marche, passe dans un sens ou dans l'autre toute la vie du pays.

Nos marins eux ne boivent que son eau, et les chauffeurs, altérés, en boivent souvent : on les voit sortir de la chambre de chauffe, prendre un gobelet de fer blanc attaché à une corde, le plonger dans le fleuve et boire avec avidité l'eau qu'il ramène. C'est aussi au fleuve que les femmes viennent puiser l'eau, tout