1:22:713

De Transcrire
Révision datée du 20 octobre 2016 à 18:25 par Justmay (discussion | contributions)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Sauter à la navigation Sauter à la recherche

30

                V.21.J.1949.

Je parle à Mme Ferral des perles de fabrication locale et lui exprime le désir d'en voir faire. Elle fait venir à la Résidence une femme Tadjakant qui vit de la fabrication des perles : Aminatou Ment Abdou. Il y a longtemps, parait-il, que l'on fait de ces ornements locaux. Voici les opérations : 1) Prendre du verre ordinaire (cassot de verre vert de bouteille par exemple. Le réduire en poudre en le pilant (elle le fait avec un bout de mortier de pierre, sur un bout de meule). On obtientune poudre grisâtre. 2) Prendre des perles de verre [ajout au-dessus du texte](ou verre de bouteille de couleur) européennes des couleurs voulues pour la perle à fabriquer. On les pile et on les met, couleur par couleur, dans des coquillages creux. 3) Laver à l'eau chacune de ces pâtes, pour qu'elles soient bien propres, sans impuretés. 4) Faire un bâti en mettant deux brins d'herbe en croix, l'un court, de la longueur de la perle, l'autre long, qui sera plus tard le trou d'enfilage. [croquis haut gauche] L'on fait tenir les deux brins d'herbe avec un fil 5) On mouille à la salive une petite quantité de pâte de verre (de bouteille) et on l'étend sur le brinle plus petit en lui donnant la forme future de la perle désirée. Le travail se fait dans une coquille de moule des mares de l'Aftout et dure 5' environ. 6) On polit la pâte avec une lame de rasoir et on laisse sécher. L'on a alors une masse grisâtre, dont ne sort qu'un brin d'herbe, et qui sera le support qui recevra les couleurs. [croquis bas gauche] 7) On fait le décor, couleur par couleur, en posant la pâte [ajout en-dessous du texte] (mouillée à la salive), avec une aiguille. C'est l'opération la plus délicate et la plus longue. 8) On prend une petite plaque de toile et l'on met dessous un peu de sable mouillé qu'on laisse sécher. On prépare un feu de braises dans un fourneau malgache.