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Poitiers le 3 octobre 1902
Cher Monsieur et Ami,
Votre bonne lettre du 28 est partie de l'Espinasse le jour ou je me mettais en route pour les Bouchauds et je l'ai trouvée mercredi à mon retour. Tout d'abord, je vous demande de ne pas être ennuyé de la lettre de M. Fallières. Cette affaire, après tout, est bien peu de chose en elle même ; et je n'ai qu'un regret c'est que vous ayez eu la peine de faire une de ces démarches qui, par le temps qui court, ne peuvent être couronnées de succès. Je suis heureux de penser que vous et les vôtres allez bien ; quant à moi, j'ai pris le dessus de mes misères et, bien qu'elles ne soient pas destinées à passer entièrement, elles me permettent de vaquer à mes affaires. C'est pour cela que j'ai quitté Poitiers le 28, que l'ai passé le 29 aux Bouchauds et que le 30 je rentrais à Poitiers.