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à Arthur Loth

Poitiers, le 23 juin 1886

Bien cher ami,

Combien je regrette que vous ayez été souffrant, non à cause du retard de mon affaire, mais bien parce que cette indisposition aura affecté votre si intéressante famille. Ménagez-vous donc un peu à l'avenir afin de ne plus vous exposer à être arrêté. Il est vraiment fâcheux que ma longue lettre ne vous soit pas parvenue, elle était longue, renfermait quelques renseignements qui vous eussent, je pense, intéressés. Enfin! Son égarement augmente la répugnance que j'ai à écrire des lettres.

Si comme vous le dites, cher ami, l'article de Moisant passera incessamment mais avec répugnance et précédé de quelques lignes de la rédaction, je vous demanderai: 1- de supprimer par égard pour l'Univers le post-scriptum ! 2- d'indiquer dans la note de la rédaction que l'article vous était parvenu le 18 mai; 3- de m'envoyer l'épreuve qui vous sera retourné sans retard.

La polémique n'est pas terminée, et aussitôt qu'elle le sera, je reprendrai la plume (en [illisible]), car je ne redoute nullement le parti-pris de la coterie Duchesne , non plus que les observations superficielles, incomplètes et des complaisances faites mêmes par un de Rossi.