8:105:10351
[2e brouillon d'une lettre datée du même jour et figurant dans le fonds Espérandieu] Poitiers le 9 Décembre 1907 Mon cher Commandant et excellent Ami, Ne m'en veuillez pas d'avoir tardé jusqu'à ce jour pour vous répondre ; c'est que j'attendais pour le faire d'avoir pu joindre Monsieur Hild, qu'il m'a été impossible de voir jusqu'à ce jour, tant à cause du mauvais temps que de l'état de ma santé qui ne me permettent pas de circuler en ville ; mais je ne perds pas de vue votre désidératum. En attendant je vis en ermite et m'en trouve très bien, attendu que je m'occupe de rédiger les textes des nombreuses découvertes que j'ai laissées jusqu'ici inédites. J'aurai en effet terminé dans le courant du mois prochain le texte accompagné de 14 planches du Théâtre des Bouchauds, qui est certainement le théâtre rural de France le mieux déblayé et le mieux remis en ordre et auquel du reste personne ne s'est intéressé, si ce n'est les propriétaires. Après tout, cher ami, ce que j'ai de mieux à faire pendant les derniers jours de ma carrière archéologique, c'est de travailler en solitaire pour ma satisfaction personnelle, car je ne peux oublier que dans toutes mes entreprises archéologiques : Sanxay, caveaux funéraires de cimetières gallo-romaines, cimetières mérovingiens, Berthouville, Yzeures etc. etc. ; au lieu d'être encouragé et aidé, je n'ai eu que des déboires, et on m'a laissé livré à mon malheu-