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le vent est bon. (2 h, 3 h pour y aller du Conquet). Un lit en fer dans chaque pièce, puis des lits de fortune (cadre de bois, où on met de la paille et les matelas par dessus). La pièce se loue 10 F. par mois. Une fois rendus là-bas, les familles sont à part. Les garçons, on les prend en pension. — On pèche à la ligne pour boiter les casiers. Les casiers mouillés le soir dans la nuit, très loin ds le noroît du phare de l'Armen jusqu'à perte de vue. Dans le mois d'août seulement, par beau temps, on s'engage dans la Chaussée, quand le poisson se rapproche de terre.. On lève les casiers le matin. les casiers sont ramassés à bord et les bateaux les ramènent au port. On sort tous les jours, excepté le dimanche, à moins qu'il n'ai fait mauvais temps ds la semaine. Rendus au port, chaque jour on reprend la pèche à la ligne pour boiter le lendemain. — Toute la journée, du matin au soir, on est en mer, et souvent la nuit. Qqfois jusqu'à 30 et 40 homards à la journée, jusqu'à 100 même, en morte eau, parce que le courant n'est pas si fort, et l'on peut aller plus au large — Un homme à la barre, l'autre est à proximité de l'écoute du grand ou du petit foc. Il n'y a ordinairement que la gd voile et le foc pour la manœuvre des casiers. On ne fait pas usage de la trinquette en ce cas. Celui-ci a une gaffe avec laquelle il prend les bouées des casiers ;