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d'or les consume, et on croit les voir sombrer l'un après l'autre dans la fournaise solaire. L'or ruisselle de toutes parts, et l'on dirait des braises colossales, sur lesquelles d'autres nuages, plus légers, voltigent comme des cendres, tandis que les rayons d'une roue splendide se dessinent en sombre sur le ciel nuageux. Jamais encore je n'avais vu une gloire aussi nettement organisée. Trois, quatre rayons d'ombre, de grandeur et de largeur différentes, s'estompaient en s'évasant. Puis, peu à peu, ce fut comme une agonie lente de l'incendie, certains nuages restant dorés, tandis qu'à la partie opposée du ciel, des teintes cuivrées touchaient de ci de là les masses grisâtres. — A noter le clocher de Taolé, [avre?] toute sa colline, en relief sur le couchant. — Et Anna me rappelle que son père fut instituteur là, et je lui dis que papa fut l'y voir et que j'ai comme un vague souvenir d'avoir été du voyage. Joseph y est né. Nous nous mettons à lire les inscriptions des tombes. Beaucoup de tombes seigneuriales : nous sommes ici en un pays qui semble avoir été le plus féodalisé de Bretagne. Devant la tombe d'un certain Comte de la Briffe, mort récemment, Anna me conte qu'une femme, chargée d'entretenir la tombe,