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Pêche d'Islande. Renseignements de M. Thos. Alors que le navire est encore en dehors de Bréhat, les gens de la côte reconnaissent déjà quel il est. Sur tous les points élevés, dès le 20 juillet, des familles montent sur les points les plus élevés et sondent l'horizon, les gamins qui courent les grèves ont les yeux vers le large. Alors, le navire arrive, on vient en foule soit vers Pors-Even, soit vers la pointe de Guilben et de Plouézec. Quand l'équipage débarque, tout le monde est là. Il dit débarque du côté où il est. Puis il y a les bateaux de pêche des environs qui vont au devant d'eux pour les prendre. Le lendemain, à première eau dans le port, on vient chercher les coffres. Les gabares qui viennent les chercher, affrétées par l'armateur, sont toujours payées par l'équipage. On débarque les coffres au quai de Paimpol. On les colle là en vrac, avec les paquets de flétan,s les rivages, les sabots-bottes. Des charrettes sont venues de la campagne pour les transporter. On ne les enlève qu'après que la douane a fait la visite. Puis on les charge dans les charrettes. Les matelots vont d'abord chez l'armateur, et s'ils ont fait une bonne pêche, selon les milles qu'on a pêché, celui-ci leur fait une avance de 20, 25, 30 F avec cela on va commencer la petite noce. Puis, un peu gris, tous rentrent chez eux, jurant qu'ils n'iront plus en Islande. Ce qui ne les empêche pas 4 ou