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traversent la Manche en ligne droite. C'est pour cela qu'on les voit passer à la hauteur de Port-Blanc.–

Le pauvre mousse est le bouffon de bord. Il n'y en a qu'un pour 25 hommes. Et tous les matelots le forcent souvent, dans l'intervalle des repas à leur cuire, qui un morceau de morue, qui un morceau de flétan.

Un des hommes (à tour de rôle) met son eau sur le feu pour le mousse, le matin, et on réveille le mousse qui, lui, ne fait pas de quart. C'est avec cette eau qu'il fait le café. Il est payé 100 F pour toute sa campagne. Le reste du temps, c'est à lui de s'occuper de tout, et ce sont des cris, des jurons, des giffles, quand cela ne va pas. Il ne fait, il est vrai, que sa cuisine, mais tout le monde lui tombe dessus. Un petit mousse disait à Thos qu'il n'y avait que 2 ou 3 hommes dans tout l'équipage qui ne l'avaient pas frappé.

Quand le capitaine va déposer son rapport de mer aux bureaux de l'Inscription maritime, il faut qu'il soit accompagné de 4 hommes qu'il choisit naturellement parmi ses officiers ou ses parents et qui, naturellement aussi, attestent le rapport du capitaine et que tout s'est passé de la meilleure façon possible. Le mousse, lui, le plus malheureux, ne paraît jamais dans ces cas là. C'est lui pourtant qui devrait être convoqué le premier.