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1962
30 janvier 18h Départ Orly. Hélène Mathé.
New York
Miami 4h du matin
6 1/2 départ pour CUBA
mercr. 31 janvier
La Havane. arrivée vers 9h. Ts dollars pr pesos. Partie travellers ch. id. Hotel Bruzin complet. vais à Hotel Colina : ts prix contrôlés chambre + bain, 4 pesos (=4 dollars) Repas prix INT (Turismo), 1,25 plat garni bière (mais sans viande boucherie : poulet etc.) de peu cher. Tt prs des grands hôtels, et du Habana Libre [ex H-Hilton] Tél. Gilberto Léon, Dir. repoblacion forestal (ami Huguet) à l'INRA [I° Nal Réforma Agraria] grand édifice très moderne construit par municipalité, sur sorte de très vaste place. G. Leon vient me chercher et me fait franchi plusieursbarrages d'hommes et femmes en uniforme gris vert armés de mitraillettes. Je vois Hernandez Martell, Dir. gnal de coop. can. (70 piso desp. 729) - Puis Dir.on granjas del pueblo (sorte 500 [khons ?]).
Après-midi et soir promenades rues. Ts édifices d'une certaine importance gardés par & ou plusieurs hommes ou femmes en armes (par tous de garde paraît-il) peu de barbus. Des miliciennes en uniforme vert, armées, se voient un peu partout dans la rue. Des banderoles et affiches "con la OEA sin la OEA ganaremos la pelea" [à [illisible] Pta del Este]. Bcp contre les "Yankis". Affiches annonçant le carnaval représentant un oncle Sam aplati ... etc. D'autres proclament que Cuba est un "état socialiste" ou bien que "nous sommes marxistes-léninistes" (très souvent) Dans toutes les librairies (même religieuses) œuvres de Lénine et ouvrages marxistes, qui forment aussi l'essentiel d'éventaires en plein air (éditions très bon marché) Peu de choses dans les boutiques : par ex. chez photographes quelques appareils d'occasion, vieillots ; parfois un appareil d'Allemagne orientale. Camions ou jeeps des pays de l'Est.
A diverses reprises on me prend pour russe ou tchèque. les USA n'envoient plus rien. Les pièces manquent pour les autos, et une série de voitures américaines de bon aspect sont abandonnées sur un terrain vague en plein centre.
Parfois un camion passe, plein de "brigadistas" en uniforme, hommes et femmes, qui chantent ou scandent des slogans. Le soir quelques petits monômes de jeunes manifestant contre les USA ou l'OEA, derrière un tambour nègre.
Le soir dîner dans une sorte de grande cafeteria mi couverte, mi plein air, avec de la musique. Les