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6 [12] fais pas l'habit je te tue.

Et le marquis s'installa, son fusil près de lui.

Le tailleur prit la craie et dessina l'habit sur un meuble, un vieux bahut qui était là.

-Eh bien, le voilà fait.

Ce disant, le tailleur saute sur le fusil.

-Et maintenant revêtez-le, sinon, je vous tue, à mon tour.

Le marquis, pour se sauver, dut payer la grosse somme.

(Pierre Kerenval - bedeau Quéméneven)

On heurte Le cercueil à l'autel Saint Mathurin avant de le conduire en terre.

Pendant la veillée funèbre, on mange au milieu de la nuit et les gens croient que le mort participe à ce repas avec vous, que c'est là son dernier repas et c'est pour cela qu'on le fait (croyance de Douarnenez).

Si on balaie la maison après le coucher du soleil, on en chasse le dernier mort, celui qui est mort en dernier lieu.

N.D. de Kergoat, à 4 kilomètres, sur une jolie colline boisée, à une intersection de routes. La chapelle est monumentale. Un calvaire triangulaire au nord. Le Christ soutenu par des anges face à l'est ; au pied une piéta de granit, tout à fait pure et grave. A chaque angle un clocheton. Dans les 2 faces 2 niches ; dans la 3e face à l'ouest un autel de pierre. Deux statues mutilées : une gigantesque de saint Jean très remarquable d'expression, tenant un livre et l'agneau puis une fruste de saint Guennoley, j'imagine, avec sa tonsure de moine et son bâton d'abbé. Derrière le dos du Christ en haut, la Vierge. Les verrières anciennes comprennent trois fenêtres du côté sud et trois du nord. Mais elles sont bien avariées : il est presque impossible de distinguer les sujets qu'elles contiennent. Quelques physionomies cependant, d'une vie admirable, y sont encore bien conservées. Le Kergoat n'a jamais été trève mais le recteur de Quéménéven a plus d'une fois rêvé d'y avoir sa paroisse.