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aux Martyrs qui avaient fécondé de leur sang l'Eglise naissante de Poitiers, le docteur qui l'avait éclairé par la doctrine, et le houmaturge qui, par l'éclas de ses miracles et de son admirable charité, avait achevé la conquête du Poitou à la foi Chrétienne. C'est possible, et cependant ma pensée est plutôt que cette capsae n'a pas été faite et sculpté en un des martyrs des Dunes; et qu'elle a été placée précipitamment dans l'hypogée au moment de la découverte des corps des martyrs. Je verrais plus volontiers la figure d'un martyr des Dunes dans les restes d'une petite statuette très mutilée portant sur le cou les mots : ses symien et surtout la représentation du supplice de deux de ces saints, dans un bas-relief détaché qui montre deux martyrs appliqués à deux madriers cruciformes que sépare une colonnes, leurs mains sont liées derrière le dos; les talons de l'un d'eux sont percés, comme ceux de [l'adipe?] antique, sans doute pour recevoir la lanière qui devait lier ses pieds à la partie inférieure de la croix. leurs figures et leurs coiffures rappellent sensiblement des effigies empreintes sur des tiers de sol d'or mérovingiens. Je ne vois aucun des martyrs crucifiés connus aux quels convienne le mode insolite de crucifixion figuré sur le bas relief des Dunes . Les restes des martyrs n'étaient pas destinés à demeurer dans la crypte de mellebaude, soit qu'après une information canonique qui devait précéder leur exposition à la vénération publique dans les églises, ils aient été transportés à Poitiers, soit que l'approche des hordes des sarrasins les ait fait transférer, comme les corps de tant d'autre saints, dans une provina moins exposée aux ravages des ennemis du nom chrétien : il ne devraient plus être dans la crypte quand l'invasion [illisible]