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La nomination à la cure appartenait aux deux abbés.

Le Chiron-Martyr et l'hypogée dépendaient de la paroisse de Saint-Saturnin. Des explications données ci dessus et des actes que nous allons citer à l'appui il résulte positivement qu'on ne peut confondre l'emplacement de l'un et de l'autre, et que le Chiron-Martyr n'a pu être le monceau de ruines et de débris qui dut recouvrir la crypte de Mellebaude, après sa violation et l'effondrement de sa toiture. Chiron désigne ici, comme dans presque tous les cas où ce terme local est employé, un amas de pierres recueillies dans les champs voisins par les cultivateurs et successivement amoncelées les unes sur les autres, ou un monticule formé de déblais de carrière. Le Chiron-Martyr fut donc sans doute un de ces tas de pierres, sous lequel les corps des martyrs furent jetés ou recueillis avec les instruments de leur supplice et ils purent être retrouvés, vers la fin du septième siècle, probablement après les recherches infructueuses ou du moins incomplètes dans les deux tranchées reconnues par le R. P. de la Croix. Plusieurs de ces Chirons existaient encore, il y a soixante ans, dans le voisinage de l'hypogée. Ils ont été enlevés lors de la confection de la route de Poitiers à Limoges.