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169 Eun nation trod redoutet

C'était une chanson de jeunes gens. On lisait aussi le paroissien romain. Chacune avait le sien. Elle apprenait à lire sur la Croix a Dié (la Croix-Dieu). On apprenait les hymnes, tout le livre de messe. Les deux sœurs institutrices s'appelaient Jan ar C'haro et Mari ar C'haro. Les élèves étaient quelquefois, garçons et filles, au nombre de 23. On était sûr d'avoir ses Pâques, quand on avait passé par leurs mains. On leur recommandait de chanter des cantiques en retournant la maison. Quelquefois elles n'y allaient qu'après souper.

- Oh bah ! ar bed zo deut war an tu guîn ! ...

Autrefois, on emmaillotait l'enfant, bras et tout, jusqu'au cou, comme un morceau de bois, et on les laissait ainsi jusqu'à huit et neuf mois. Aussi étaient ils tardis et pas vivants (vijent ket bew) Les garçons n'avaient de culottes que vers l'âge de huit ans, pour aller au catéchisme. En une heure, le temps que la servante tournait la bouillie, le tailleur faisait une culotte à l'enfant, avec des points de couture longs comme un doigt : les boutons étaient faits avec des ongles de vaches : on les trouait avec une vrille et on les [calrichait ?] un peu. Pantalon et veste étaient en grosse toile, de la toile d'étoupe. Pas de bas : des guêtres qui se boutonnaient aussi avec des boutons