10:72:7960
9-34 M Senelis
signé en 676, par Ansoald(1). cet acte rempli de détails d'un grand intérêt, confirme ce que l'on savait déjà de la puissance, de la grandeur d'âme, et de la générosité e cet illustre évêque de Poitiers.
- 7° - La partie taillante de la façade de l'église de Saint Jouin-de-Marne (Deux-Sèvre) conserve aussi, encastrée dans son retour d'angle Sud une pierre sculpté avec rosace, marguerite et autres décorations Mérovingiennes, ayant de grands rapports avec les pierres sculptés qui ornent le Baptistère Saint-Jean, avec celle aussi de Mazerolles. je la signales, parceque l'abbaye de Saint-Jouin a été favorisée des bienfaits d'Ansoald, ainsi que l'indiquent les documents cités plus haut.
Des nombreux renseignements contenus dans ce paragraphe, je crois pouvoir retenir ce qui suit :(2) - Rien ne s'oppose à ce que le baptême à immersion ai été remplacé par celui à infusion, vers la fin du VIIe siècle (1°) ; - les sculptures décorations qui ornent l'extérieur du Baptistère seraient du VIe siècle et y auraient été employées pendant le siècle suivant, (2°); - des six évêque ayant occupés le siège épiscopale de Poitiers pendant le VIIe siècle, Ansoald parait avoir été le seul capable, grâce à la fortune ainsi qu'à son tempérament, de changer le mode de Baptême et de transformer entièrement le Baptistère, (3°); - les documents, qui concernent cet évêque, ou qui émanent de lui, nous dépeigne les hautes et brillantes qualités de son caractères; (4°, 5° et 6°); - les renseignements relatifs au monastère de Mazerolles et la pierre sculptée qui s'y voit, et dont la similitude est grande avec les pierres employés au Baptistère, permettent de faire un rapprochement de dates intéressants, (5°); - on peut en dire autant de la pierre de même genre qui se trouve sur le clocher de l'église de Saint-Jouin de Marne. (7°). Je crois pouvoir conclure de toutes ces observations, que le changement de mode de Baptême, de même que les grandes transformations apportées au Baptistère Saint-Jean de Poitiers, vers la fin du VIIe siècle, auraient été l’œuvre de l'évêque Ansoald. je ne donne pas cette opinion comme certaine, mais comme extrêmement probable. _____________________________________ (1) - Monsieur Léon Maître l'a publiée avec le fac-simile dans la Bibliothèque de l’École des Chartes. T. LXX.1898. p.223-264. (2) - les numéros placés après chacune des énumérations qui vont suivre se rapportent aux numéros des documents qui précèdent.