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96 Dans l'Union agricole du 6 septembre 1905, je lis aujourdhui 8 septembre, à la rubrique des décès de Quimper, le nom de « Déguignet Jean, 71 ans, s. p. (sans profession), veuf de Marie Rospart ». Ainsi donc, il s'en est allé, le pauvre vieux. Est-il resté fidèle jusqu'au bout aux convictions qu'il s'était faites et dans cet admirable mépris des dieux qu'il proclamait avec tant de ferveur ? Il faudra que je tâche de m'informer de la date exacte de sa mort et de la facon dont il a franchi le grand pas. J'ai sa dernière lettre où il protestait contre la vie qu'il était condamné à mener à l'Hopital. Je salue ici sa mémoire et vais tâcher de la prolonger le plus possible par la publication de ses papiers.

Cette nuit de 8 septembre 1905, promenade dans un merveilleux clair de lune, dans la montée de Port-Blanc avec Melle Fanti. Elle parle tables tournantes : elle est, paraît il, experte dans cet art et c'est sans doute une des raisons pour lesquelles elle entra si avant dans l'intimité de la princesse Bibesco. Je note ici une des anecdotes qu'elle nous a contées, à Gélard et à moi.

Elle était à St Nectaire en Auvergne (1897) avec celle qu'elle appelle toujours son Amie par un grand A, et à la mémoire de laquelle elle conserve un culte. Comme elles étaient seules, un soir, arrive une lettre de Carmen Sylva, ainsi concue :

« Ma chère Hélène,

Nous traversons en ce moment une crise des