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De Transcrire
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53 vers la Noël. Il y a un boucher exprès, quelqu'un de la contrée, comme Quéréel. Autrefois on le payait cinq sous et un morceau de viande (eur bechad Kig, un faix de viande). C'est lui aussi qui le dépèce. La fête du cochon tué (ailleurs fest ar penn-oc'h) s'appelle en Trégor gwadigenno, les Boudins que l'on fait ainsi : on prend du pain de levain de bière que l'on fait détremper dans du lait [bouillant?] et qu'on réduit en bouillie. On y verse ensuite le sang, on y mêle du sucre et du raisin sec et on met le tout à cuire sur le feu jusqu'à ce qu'il commence à sauter (strinka) « An hini debr he gochon he-unan na vê ket roët d'ehan deus moc'h an dud all. ». Les vaches que l'on tue sont mises à saler dans des barriques où elle reste trois mois, et ce n'est qu'au bout de ce temps qu'on met les quartiers à sécher et à [illisible] aux poutres. C'est ce qu'on l'on appelle Kig saumur. Quand la viande se flétrit, on la descend et on la remet dans les barriques en couches séparées par des lits de paille d'avoine, procédé qui les fait de nouveau assouplir. Les andouilles, on les met d'abord à fumer dans la cheminée, puis on les suspend au plafond. Ds les chaumières des côtes, on sèche aussi du poisson (comme à Sein) ou des lançons comme à Port-Blanc et aux alentours.

Il y avait aussi des miroirs dans les maisons