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24 Mai 1853 . suite

3° - acquérir enfin des Dames de Ste Croix, cette partie de leur habitation qui avance sur la rue, 4° - obtenir du Conseil Général et de Mr le Préfet, la cession d'une faible portion du jardin de la Préfecture

Nul doute, Messieurs, que les bonnes dispositions dans lesquelles vous trouverez ceux qui ont noué au Temple une protection incessante, n'aidasse beaucoup à la solution des questions qui se rattachent à ces projets : = nous serions également secondés par la Commission des monuments publics. Ce faisceau de volontés entrainerait assurément le Conseil Général si surtout son président, convaincu de l’extrême utilité de notre réclamation, s'entendait avec Mr le Préfet pour lui donner une solution favorable. Ce serait une nouvelle occasion de profiter de la protection de cet honorable fonctionnaire pour notre ville et de l'intérêt dont il vient de lui donner une preuve récente. D'après les renseignements qui me sont parvenus, l'isolement du Temple pourrait être effectué aux frais de l'Etat qui se chargerait également de l'indemnité à donner au Département. La ville n'aurait donc à prendre à sa charge que l'acquisition de la portion de terrain qui se trouve en aval du Temple et qui en est entouré par trois rues et celle de la partie d'habitation des Dames de Ste Croix. = Or pour cette dernière acquisition, n'y aurait-il pas moyen de soulager la ville en cédant aux religieuses la Rue du Jardinet que divise leurs propriété et qui est pour Poitiers plutot une charge qu'un avantage ? On prétend que lors du percement de la Rue du Pont-neuf un échange sur cette base eut pu être fait tout porte donc à croire qu'on pourrait le reprendre. Telles sont, Messieurs, les propositions que j'avais à vous faire. Je prie le Conseil de ne point trop s'arrêter aux détails sur lesquels sans doute il y a beaucoup à dire, je n'ai point les prétentions de lui présenter un projet complet. C'est l'affaire de l'architecte de la ville, et aussi de la commission qui sera nommée. Quant à moi, je n'ai voulu que vous signaler l'état actuel des choses qui déshonore un quartier déjà bien bâti et qui tend à s'améliorer encore. J'ai voulu aussi vous faire part des bonnes dispositions des protecteurs du Temple. Je crois avec lesquels ils vaut mieux lutter de zèle, qu'essayer de les vaincre, en les attaquant.

Théodore Gaillard

La proposition est prise en considération, et pour l'exprimer le Conseil nomme une commission composées de M.M. Gaillard, de Bigemont, Bonin de Beaupré. Cette commission pourra s'entendre avec les autres commissions que les propositions concernerait."

- Maire. Gaillet, ainé - Adjoints - Fery - Turrault - Ricordeau - Gaillard - Corbeau - Marceau - Servant - Grrellaud - Bonin de Beaupré - de Biremont - de la Marsonnière, [...] - Calmeil - Savatier