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126 harpon. Parfois la bête vous entraînait très loin, et d'une vitesse folle, plus rapide qu'un train express. Et ce la vous entraînait fréquemment à perte de vue de navire, si bien qu'on ne savait plus où il était. Pour toutes provisions à bord il y avait du biscuit et un tonnelet d'eau. Le père Jean resta ainsi trois jours en détresse. Heureusement qu'un navire qui passait les aperçut, leur donna du thé et qques vivres et alla prévenir le navire baleinier de la direction dans laquelle ils se trouvaient. Il arrivait aussi que la baleine broyât la frêle embarcation d'un coup de queue. Chacun tâchait alors de se soutenir sur l'eau à l'aide d'un aviron. Le père Jean fut recueilli, après une aventure de ce genre par un vaisseau américain.
On partait en pêche dans le courant de mars, dès que les glaces commençaient à craquer et à fondre. Quand on avait pris une baleine, on faisait signe au navire. Souvent, pour attendre qu'il arrivât, on s'amarrait contre le flanc de la bête, et il fallait parfois attendre longtemps. Le navire arrivé on liait la bête par la queue, à l'aide d'un grelin et on commençait aussitôt à