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Registre de correspondances 1844 Lettre du Maire au Ministre de l'Intérieur

- 23 Aout - Par une ordonnance du 26 Nov. 1833, la Ville de Poitiers a été autorisée à ouvrir une nouvelle rue qui porte le nom de Rue du Pont-neuf. Son alignement a été légalement arrêté : néanmoins l'ordonnance et le plan approuvé, se taisent quant à l’alignement d'un emplacement qui se trouve placé au centre et en ligne directe de cette voie de communication et qui est occupé par le Temple St Jean. Lorsque les travaux d'ouverture de cette rue furent arrivé au vieil édifice, mon Conseil a demandé à acquérir cet immeuble soit de gré à gré, soit par voie d'expropriation pour cause d'utilité publique ; mais le 14 Xbre 1834, c.à.d. postérieurement à l'ordonnance d'autorisation, l'état en devient propriétaire, et alors, sa conservation fut imposée à la Commune de Poitiers. Comme la rue nouvelle se trouvait désagréablement interrompue par cet antique batiment, qui présente en cet endroit d'aspect le plus disgracieux, les travaux commencés furent suspendus et, depuis cette époque, ils n'ont point été repris. Il fut arrêté qu'avant de les continuer on attendait que le temps fit justice de ce monument, car ainsi que l'avait dit en 1832 Mr Grillon, dans son rapport au Conseil des bâtiments civils, si, donc l'intérêt des arts et de l'histoire, il pouvait être utiles de conserver le Temple St Jean, son état de dégradation et de vétuste annonçait sa ruine prochaine, et ajoutait-il, ce serait le défigurer et lui faire perdre l'intérêt qu'il inspire que de chercher à le sauver des ravages du temps. Tel était l'état des choses, lorsque le 5 de ce mois, Mr le Préfet de la Vienne demanda au nom de l'Etat l'autorisation de faire restaurer l'un des contreforts dégradés de ce vieil édifice, en d'autres termes, de perpétuer d'une manières indéfinie la cause qui a suspendu la continuation de la plus haute importance pour la Ville de Poitiers. Dans l'intérêt de ma commune, j'ai cru devoir refuser l'autorisation demandée parceque le temple St Jean se trouve en dehors de l'alignement tracé à l'encre rouge et indiqué sur le plan annexé à l'ordonnance d'autorisation, en permettant toute fois l’établissement de deux bornes pour préserver ce monument de tous accidents qi pourraient hater sa destruction. - Cette décision, prises dans les limites de [...] attributions a été annullée par Mr le Préfet de la Vienne. Après en avoir préalablement conféré avec ce magistrat et après avoir soumis cette question aux délibérations de mon Conseil Municipal c'est contre cet arrêté d'annulation que je me pourvois aujourd'hui auprès de votre Excellence, en le suppliant de ne pas permettre que les intérêts d'une cité [...] qui réclament l'achèvement d'une voie de communication utile, nécessaire, indispensable, soient sacrifiés au désir de conserver à la science les débris d'un vieux monument