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51 sabot pour le rapporter. On faisait le feu avec de [l'ajon?] de la [illisible] du goémon. Quelquefois on remplaçait l'amadou par des morceaux de toile neuve (qui n'avait pas encore été lavée) : on la coupait en menus morceaux et les brûlait sur l'âtre puis on ramassait la cendre, on la mettait dans une petite boite et cette cendre reprenait feu à la moindre étincelle.

Une année, j'étais servante à [Loqueltas?] chez Lollo Bellec, un oncle à moi. Un dimanche que j'étais plac'h ar guer, pas moyen d'avoir de feu pour préparer le repas. Un des fils de la maison alla au portez-arm, [illisible?] le fusil, disposa une bout d'étoupe sur l'âtre et, à mon grand effroi, y tira un coup de fusil pour y mettre le feu. Jamais je n'ai eu plus peur. Mais du moins nous pûmes préparer notre repas. Car, dans cette île, je n'aurais pas pu aller chercher de feu ailleurs.