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répartie entre des rancheros venus en particulier de Jalisso (N et E) : là encore on voit l'expansion de ce peuplement blanc créole. Tous avec grands chapeaux, souvent sarapes etc.. et souvent aussi ["enpistolados ?"]} Une minorité de types indiens et même métis. Climat plutôt frais, semble-t-il. Départ enfin vers 1 heure (après retards des remudos) sous un ciel gris, après que la pluie ait cessé. Un plateau ondulé avec de petits ranchos isolés, un gros hameau dans une vallée où il y a des [illisible] familiaux sous les gros arbres au bord du ruisseau qq. cultures de canne dans des défrichements provisoires perchés vers le sommet de montagnes escarpées ! On monte toujours, dans les chênes bientôt, puis les pins. Rencontre d'un indien qui nous vend des cocos 30 c pièce (il en apporte qq. dizaines sur deux petits ânes depuis la mer, à trois jours de marche !). Brusquement le bord du plateau "al anocheces " : une profonde vallée avec une mer de sierras violettes, pentes raides cultivées de maïs. Vers le bas un hameau plein d'enfants de rancheros blancs (bois et paille). D'autres ranchos perdus dans les arbres (quelque chose de la Galice en plus pauvre). La lune sur les pentes d'herbe, me rappelle le pays des Huichols. Toute cette zone du reste a été gagnée vers le XIXe s. semble-t-il sur les communautés indigènes, qui se sont repliées vers le sud et le sud est. [(illisible) etc] où elles se défendent maintenant de l'envahissement des rancheros blancs en interdisant à la "gente de ruzon" de résider sur leur territoire, où n'existe pas la propriété individuelle, mais seulement communautaire. Les instituteurs eux-mêmes sont "des leurs". Toute cette zone était le domaine des cristeros (tous des blancs, car les indiens ne se sont pas mêlés à la guerre civile). Il suffit de voir ce pays pour se rendre compte qu'ils en étaient indélogeables !. : il s'agit d'une sorte de Vendée mexicaine, mais dix fois plus vaste, dix fois plus sauvage, plus montagneuse, plus coupée et plus âpre. De fait, ils ne déposent les armes à contre-coeur souvent, que sur des ordres venus de Rome. La plupart [illisible] toutes leurs armes ; un de leur "généraux" le Gal Guillon, qui garde son titre pour