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Le père de la Croix Thermes romains de Poitiers L’époque gallo-romaine offre à l’archéologie un terrain plus solide (que l’archéologie préhistorique) ; aussi les études dont elle a été l’objet au Congrès du Mans ne sont-elles pas de nature à soulever des dissensions passionnées. Cela ne veut pas dire qu’elles n’aient pas offert un vif intérêt. Je citerai, parmi les plus remarquables, celle dans laquelle le P. de la Croix a exposé le résultat des fouilles exécutés à Poitiers dans le courant des années 1877-1878, aux environs de la petite église de Saint-Germain. Ces fouilles ont mis à découvert de vastes substructions romaines qui ont évidemment appartenu à des thermes. Une monnaie de Claude, découverte à l’intérieur d’un bloc de béton semble indiquer comme date de leur construction le milieu du Ier siècle, des monnaies de Gallien et de Victorin trouvées dans les décombres ont induit le P. De La Croix à fixer l’époque de leur destruction à la fin du IIIe. Ces dates sont importantes à déterminer et il faut souhaiter que, dans l’ouvrage qu’il prépare sur les thermes de Poitiers, le P. de la Croix puisse en établir l’exactitude d’une façon incontestable. Plusieurs plans joint au mémoire permettent de contrôler la description du monument donné par l’auteur. A la suite vient une planche de détails sur laquelle il n’est pas inutile d’appeler l’attention. Elle contient en effet les dessins de divers chapiteaux qui couronnaient les pilastres de l’édifice, et dont le style s’écarte singulièrement de celui des ornements que l’on admire dans les édifices antiques de l’Italie ou des bords de la Méditerranée. Ce sont des chapiteaux composites, mais qui, par certains détails dans leur feuillages et plus encore par leur galbe général, ressemble bien plus à des chapiteaux romans qu’à des œuvres antiques. On s’étonnera sans doute que les sculptures de ce genre puissent appartenir au Ier siècle. Quoi qu’il en soit, elles peuvent servir à démontrer