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25 novembre. Lundi. Départ avec [Henri Delage ?] pour la côte Atlantique. Pachuca à flanc de montagne. Sierras assez belles. Plus loin un pays montueux, très vert et luxuriant, qui rappelle l'Europe avec ses petites rivières... etc. Necaxa, vieux pueblo à toits largement débordants.

Déjeuner à Villa Juarez. Longue descente vers les pays tropicaux (cabanes de bambou, paille, lambeaux de forêt vierge).

Poza Rica : pétrole. sorte de campement de baraques de bois, affreux, avec les puits de pétrole. Aux alentours des sorties de gaz naturel qui brûlent jour et nuit avec des énormes flammes.

Gutierrez Zamora, ancienne colonie italienne au bord d'une large rivière. "Hôtel continental" qq peu "destartalado", mais propre au fond (Familles mexicaines 2-3 jours voyageurs de commerce). Pays assez bien cultivé.

26-27-28. Un fort ["Nate" ?] amène les nuages, vent et mauvais temps. Il fait froid dans ces "tierras calientes" !!.

- Tecolutla, à l'embouchure de la rivière sur l'océan. Qq maisons s'y construisent. Tout petit village avec qq. de langue française (une belge - 1/2 négresse ; un français (échappé bagne ?).

- Le temps s'arrange mais reste froid. Pêche avec [Delage ?] dans canot à moteur (il conçoit la pêche un peu comme le français moyen ! - alors qu'ici ils font ça sans fignolage, sans moulinets...etc). Les "esteros".

- Excursion à cheval le long de la rivière. Petits "ranchos" ou bien 1-2 hameaux d'indiens dans parties accidentées. Riches cultures de bananiers, manèges ...etc. sur les plats. A un tournant : la rivière sauvage et belle aux bords boisés et déserts, avec des bandes d'oiseaux. - Parfois dans le ciel, très haut, d'immenses flèches d'oiseaux migrateurs qui vont se poser dans les "ciénegas" écartées. [ en marge rollo 24]

29. Excursion rapide à Nantla (2 bacs). Autre rio très poissonneux. L'hôtel, "cafardeux", écarté, tout seul sur une plage étroite et sans fin - Restes anciens à Casitas.

San Rafaël.

30 Départ Gz Zamora. Le couteau retrouvé à Casitas ! Baignade sur la plage immense et sans fin "del Paraiso" (à mi-chemin entre le rio de Tecotla et Casitas). Rien que des oiseaux de mer. Nous déjeunons dans le petit hôtel de carton qui s'est installé dans cette solitude (où un lotissement est annoncé sur la route par grandes pancartes). Il y fait frais. Vagues assez fortes.

Des lambeaux de forêts parfois. Mais tout a été déboisé en général. Troupeaux, bananiers près des villages.

"L'assassinat" d'un aigle, après 6 coups de revolver manqués sur cet oiseau qui souffre d'un complexe de supériorité !