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Nous voyons la dernière procession du haut de l'église.

Nous couchons dans une vaste salle ouverte par deux fenêtres relativement étroites sur la vega et son cercle de montagnes - tenue impeccablement.

5 avril Repas sympas avec le bon curé (qui a le type très métis et est de Valle de Stgo, Gto où son père anc. petit propriétaire savait avoir perdu anct partie de ses terres au profit d'une grande hacienda. Nous parle du pays.

Terres très pauvres, sèches, arides, sauf dans la vega, riche. Ailleurs que dans la vega les indiens sont misérables, et exploités souvent par des gens sans scrupules. On leur achète des "manojos" de..... à 12 centavos pièce qu'ils ramassent à grand' peine dans les montagnes, une douzaine peut-être par semaine et par individu ! Ailleurs un individu leur promet la lune pour leur village s'ils le laissent faire du charbon de bois dans leurs "monte", après quoi il disparaît sans laisser de traces... Quant aux cultivateurs sinistrés de la vega par une longue inondation ( due à la montée du niveau du lac) le gouvernement leur accorde une indemnité globale importante ; mais deux ou trois compères influents du pays se la partagent !

Selon lui "les compadres sont la ruine du pays : un "cacique" tient complètement le village sous sa coupe avec ses "compères" (dont le député et l'entrepreneur des transports). Il tient son autorité par la voie héréditaire, un "antepasado" à lui ayant pris une grosse influence par un service rendu ; c'est un tenancier d'une "botica", curendero, qui a fait partir un médecin, a empêché d'établir un service de camions concurrent, a empêché de mettre l'eau dans le village, a fait changer des "présidents municipaux" trop indépendants, a empêché de"despitolizar" la région ... Lui et ses amis sont "los padres del pueblo", comme on les appelle, lui spécialement "el padre del po". (du reste syphilitique, vie peu morale. Sa fille a un bébé 3 mois après mariage ... etc).

[Ce compadrazgo est très important dans les campagnes me dit le "P. Garibuy et crée un lien solide. Dans les anc. haciendas, certains péons, ou petits propriétaires ou autres indépendants demandaient souvent au maître d'être le parrain de leur fils : ceci créait une sorte de lien personnel.]

Ces liens de compères ou de sang doivent être très forts dans le village car, suivant le P., lorsque sérieuse