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très belle vue sur Tichit. je visite aussi une maison. Tout est bien construit, en schiste, mais hélas, que n'ont-ils inventé le ciment! Quelques années d'inattention de bonnes tornades, et tout tombe par terre! La ville est peuplée d'une majorité de Noirs ([Macin?]) sarakolés parlant azer et d'une minorité d'Arabes, qui sont peu contents d'être gouvernés par un chef de village noir, [Babamine?], qui a comme M. Monod- [?] Il donne à Tichit une ancienneté de 900 ans. L'on fit d'abord la mosquée, me dit-il, puis la ville poussa autour. La mosquée fut détruite à plusieurs reprises. la dernière fois, quand Babamine (qui a 50 ans) avait 7 ans. La précédente avait 4 tours aux 4 coins. Le minaret n'a pas changé. Je l'interroge sur le trafic Maroc-Soudan. Les caravanes, dit-il, venaient de Goulimine. [Certaines?] du Tekira. cela cessa vers 1900 à cause de l'insécurité. Elles passaient par Chinguetti. Le sel venait d'Idjil, allait vers [Nioro et Nara?]. Tidjikja date des français. Les marocains apportaient du sucre, tapis, thé, allumettes, tabac, étoffes, burnous, objets de cuivre, bouilloires, verroteries, armes, etc... Ils vendaient tout en arrivant, marchandises et chameaux à un seul correspondant. Ils rapportaient au Maroc l'or, les "serviteurs" et divers objets dont des habits [fins? finis?]. Le transitaire de Tichit vendait les marchandises marocaines dans le sud, à Zara, à l'est de Nioro. Par Nara, Akoum,