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Je suis remonté plus haut que le passage, en suivant la gd route. Il y a là une bifurcation. Et sur la route de droite s'amorce à travers lande une ancienne allée à barrière et à échalier. Je m'y suis engagé. Une fillette me dit que c'est la Lande du Moulin à vent. Un moulin sans ailes s'y dresse, en effet. La partie sud du moulin a été blanchie pour service d'amer. Du reste les amers ici pullulent : il y en a de tous côtés qui jettent deci delà leur note blanche inattendue. Passé le moulin, c'est la pleine lande, les hauts ajoncs et les grandes pierres rondes les blocs erratiques arrêtés là au senil des grèves. Sur le sommet de la lande, là où elle commence à s'incliner vers la mer, il y a deux roches plus monumentales, deux croupes de granit arbelées de lichen. A droite de cette lande, quand on est face
à la mer, sur un talus bas une rangée irrégulière
de pins, avec de grands vides, des pins bizarres, tordnus poussés quelquefois à trois sur la mêe souche, et balançant leurs panaches étalés, découronnées la pluart par le gd vent qui souffle ici l'hiver. A gauche, c'est une soerte de combe semée, elle aussi, de roches, au delà un bois de jeunes pins, puis la pointe allongée et basse de Trévigon qui ferme à l'est la baie de Concarneau . - A droite, le nouveauu Concarneau s'avance en pointe avec son [blanc] des maison roses de mareyeurs, des cabarets blanchis à la chaux, puis la ligne de granit de la Ville close. La cloche de l'église tinte. Un biniou enragé m'envoie ses sons grêles et flûtés qui ne cessent point de puis que j'ai quitté la Viile Close. Et ce sont au loin des ruits de vois, la rumeur d'un peuple qui s'amuse. Au bas de la lande, presqu'u as de la mer, une maisonette blanche de phare côtier ou de qque garde-peche. Je passe le talus des pins et j'entre dans la lande voisine où j'entends les bruits d'un battoir. Il a y donc un lavoir par là ? Oui, un lavoir singulier vraiment : c'est le trou d'une ancienne