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qui a dû servir jadis à loger les profits de la flibuste. Au-dessus, l'étage habité. Une porte, une large fenêtre. Un escalier de pierre, extérieur conduit à la porte. Je suis cette rue jusqu'à la butte que domine l'église. Un placître planté d'ormes. Aux branches de ces ormes des filets sèchent. Ces filets, on les voit ici partout. Toute la ville en est comme drapée. Derrière l'église au levant, est la porte des remparts qui donne sur le passage de Lanriec. on y descend en contournant le chevet de l'église, par une espèce d'escalier fruste que la nature elle-même s'est chargée de tailler dans le vif du roc. Quant à l'embarcadère du passage, il a été établi à l'aide d'une brèche artificielle pratiquée dans le rempart. - Au moment où je m'embarque, le bac qui vient d'arriver apporte des marques. L'un d'eux godille. La joie de ces marins à revêtir des costumes d'emprunt est très significative. Assis à l'arrière, je regarde le rempart s'éloigner. Il y a des rames appuyées à la gour d'angle, des rames si longues que leur extrémité atteint le faîte de la muraille. Un grand oiseau de mer, passe au-dessus de ma tête, en ramant de ses gdes ailes éployées. Ds la petite bourgade du Passage, il y a encore de très vieux chaumes très intéressants, avec des moisissures d'un vert éclatant, et un air de choses très archaïques, toutes pleines de passé. Je rejoins en haut la grand'route : il y a là, au carrefour, des chênes d'une belle antiquité, en groupe de 6 ou 7, restes de quelque ancien bosquet décimé. - Tout à l'heure, je reviendrai à la Ville close : je veux m'arrêter à la buvette de la cale, près du passage, en face de l'église, une maison architecturale du XVIe siècle, avec son angle à encorbellement et son air soigné, propret, son badigeon à la chaux.