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pouvoir de choisir leurs coopérateurs ?
C'est à des assemblées de la même espèce que l'on attribue la nomination des Evêques ; comme si des administrateurs purement temporels, et souvent de foi différente, étaient propres à discerner les qualités requises pour des choix de cette importance. Si, dans les premiers tems, le peuple a été consulté dans le choix des ministres de la religion, le Clergé a toujours eu dans ce choix la principale influence ; le peuple n'y a coopéré que par ses vœux et par ses Prières. L'Eglise conserve encore un vestige de cet usage dans l'ordination des prêtres, lorsque l'Evêque demande le témoigna- ge des assistans sur la conduite de ceux qu'il ordonne : mais quelle différence du peuple de ces tems heureux, où l'on ne respirait que la fer- veur et la piété, d'avec le peuple de nos jours, où l'indifférence sur la religion est à peine un vice dont on ose rougir !
Par la forme que l'on introduit, il peut arriver que le Clergé n'ait aucune part dans le choix des ministres qu'on donne à l'Eglise.