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246 faiblesse extrême. Du reste, elles parlent peu, se remuent encore moins. On dirait qu'ayant le sentiment exagéré de leur faiblesse, elles craignent de se fatiguer en parlant, de se briser au moindre mouvement.

Beaucoup de malades imaginaires. Beaucoup de femmes viennent chaque matin à la visite du médecin et font son désespoir. L'une dit qu'elle a un cheval dans le ventre ; l'autre a une jeune écrevisse qui lui déchire les entrailles... Celle-ci dit que son cœur est décroché.

Causes des névroses :

1° Les mariages consanguins

2° Le genre de vie / tristesse et monotonie de l'existence réservée aux habitants de ce pays ; Pauvres, démunis de tout, isolés du monde, parents morts en mer, histoires et drames de la mer, ils cherchent une consolation à leurs ennuis dans les 2 seules ressources qui leur restent : l'église et l'auberge, la religion et l'alcool.

3° Abus des pratiques religieuses

4° Alcoolisme.

La scrofule est aussi une des maladies les plus répandues ici et constitue, avec la phtisie sa compagne, l'un des signes les plus indéniables de la dégénérescence de cette race.

Il est difficile d'imaginer un pays où les femmes en état de grossesse ou de couches soient aussi peu soucieuses de leur santé qu'à l'île d'Ouessant. La femme vaque à ses occupations ordinaires jusqu'au dernier moment, au point qu'on en voit accoucher dans les champs. Après leurs couches, c'est encore pis : elles mettent un ridicule point d'honneur