4:51:4499

De Transcrire
Sauter à la navigation Sauter à la recherche

45

est en bois de sycomore. la vache ou le buffalo qui la tourne a un bandeau de haillon d'étoffe sur les yeux pour qu'il continue le même chemin circulaire sans en jamais dévier. Quelques-unes des sakkyies servent aussi de cadrans solaires primitifs. On plante des pieux en terre autour du cercle et l'ombre de ces pieux en se mouvant marque l'heure pour les fellahs d'alentour. Nous passons devant une carrière de pierre blanche (rive droite) ou des carriers sont en train de briser les blocs ; une veine de pierre de la montagne vient ici jusqu'au fleuve où les pierres sont embarquées. Une ville sur la rive gauche, avec des maisons egyptienne et des residences de pierre blanche évidemment importante au milieu d'une vaste palmeraie : c'est la ville de Beni-Souef, capitale de la province du même nom, 123 000 hab. (je note tout de suite que sur la rive droite en face, un berger en turban, avec son troupeau de brebis dans une palmeraie, joue de la flûte). Beni-Souef est le séjour du Moudir ou gouverneur. On y fabrique des tapis et de grosses colonnades pour les fellahin. De là part une des principales routes pour le Fayoum. Sur la rive en face un couvent copte tout neuf, fenêtres peintes en bleu, patio planté de palmiers, église intérieure avec deux coupoles blanches dont l'une surmontée d'une croix et une palmeraie autour. C'est sans doute le Mar'antonios du guide. a 16 km de Beni-Souef, village avec les collines de décombres de l'ancienne Hérakléopolis. Sur la rive droite, du village de Biad, une route mène, en 36h de chameau, à travers le désert aux deux couvents de St Antoine et de St Paul, éloignés de la mer Rouge d'environ 40 km. Nous arriverons bientôt à Biba qui a un gd couvent copte. Pour l'instant nous venons d'échouer à peu de distance d'un banc de sable et nos marins poussent de toutes leurs gaffes pendant que l'on fait machine arrière.

En voyant les boues noires et sèches des bords du Nil, on comprend comment l'Egypte