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une exagération de patriotisme et de piété locale des plus regrettables, à un accès de vanité et d'enthousiasme local, car, la thèse des 72 martyrs poitevins évaporés ne peut plus être aujourd'hui qu'affaire de piété aveugle, du parti pris et d'entêtement. or vous le comprenez, mon cher confrère, des compliments de ce genre sont peu flatteurs à recevoir; je reconnais volontiers en moi-même que je suis encroûté, mais j'aime mieux me l'avouer que de me l'entendre suggérer, même à demi-mot.

Mr Bergeot

Tout d'abord permettez moi de mettre sous vos yeux (pl.II) l'ensemble des restes des inscriptions gravées et peintes que renfermait le petit monument, lors de sa découverte, en classant à part celles que se trouvent sculptées sur les capsoe et d'autres pièces détachées qui ne faisaient pas partie intégrente de la construction de l'hypogée à chaque pas de la démonstration , j'aurais à m'appuyer sur ces inscriptions. La première qui nous frappe est celle du linteau de

la porte du petit caveau funéraire. Memoria Mellebaudis

abbati hic est. Elle précise la destination du monument. C'est un hypogée que l'Abbé Mellebaude a disposé pour sa sépulture. Le mot memoria n'implique ni n'exclut l'idée d'un oratoire joint à un tombeau; il appartient à l'épigraphie tumulaire payenne comme à l'épigraphie chrétienne. Il n'est même pas impossible que le petit caveau des Dunes, placé comme il l'était auprès de nombreuses sépultures payennes, ait été la memoria d'un payen avant d'être celle de l'Abbé Mellebaude. Rapprochons-la d'un antique tombeau découvert en 1844 commune de Neuvy-Pouilloux à