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Angers. Mercredi soir Monsieur et cher Président Je n’ai pas eu le temps de vous écrire, avant mon départ de Niort pour vous remercier de votre intéressant envoi. Je l’ai transmis à M. Lacuve en le priant de faire le possible pour qu’il trouve place quand même dans notre n° portant la date de février. Il est presque tout entier composé. J’espère qu’il y aura moyen de faire passer quand même cette primeur. Je suis tout à fait d’accord avec vous pour l’interprétation de la seconde partie de l’inscription du linteau ; un digne Venicent. Ces mots dénotent évidemment un concours populaire [pieux ?] antérieurs à Mellebaude. La foire de St Luc est la continuation de ces réunions annuelles. – mais je ne suis pas convaincu, je vous l’avoue sans détour, en ce qui touche l’invention des 72 martyrs et leur translation dans la memoria de Mellebaude devenue ainsi après coup, un martyrion. Il me parait y avoir à cette opinion de graves difficultés, toutefois j’attendrai votre travail avant de me décider. - Je mettrai dans la Revue, en tête de vos notes quelques lignes précisant la nouveauté et l’indépendance de votre lettre. Adoptant votre explication de l’indigne Venicent, mais réservant le problème des 72 martyrs poitevins jusqu’à la publication de votre travail. - En somme, il n’y a jusqu’ici de connus, que je sache & je m’appui sur le martyrologe romain officiel- que deux groupes de 72 martyrs : ceux de Rome et ceux de Sirmions. Ce n’est pas une raison pour qu’il n’en existe pas autant à Poitiers, mais il y a tant de choses qui militent contre les 72 poitevins : à commencer par les reliques provenant du sanctuaire des 72 romains, qui existaient dans deux