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avoir créé à grands frais, avec de la terre rapportée, un jardin où poussent toute sorte de plantes. L'ancien village indigène d’Éléphantine occupait la hauteur où nous sommes, dominant des temples enterrés que l'on a cherché à remettre au jour et dont les énormes débris traînent au soleil, parmi des monticules de tessons de vases et de ruines des maisons de boue : fraternité du passé et du présent dans la mort. -Saleh nous montre le cimetière des béliers sacrés qui avaient ici leur sépulture : il y a là des sarcophages rangés dont les momies animales ont été transportées au musée du Caire, à l'exception d'une seule que l'on voit dans le vestibule du musée d'Assouan, sous une vitrine, avec sa tête complètement dorée. - Rien d'extrêmement intéressant, d'ailleurs, dans ce musée.

Derrière la palmeraie qui l'enveloppe et dont les indigènes louent les dattes à raison d'une piastre et demie par arbre qu'ils paient au gouvernement, est le grand village d’Éléphantine aussi important que l'agglomération indigène d'Assouan : ses sakkyies, en tout cas, sont jour et nuit en manœuvre, car leur bruit caractéristique est le seul bruit de ce grand paysage silencieux, mais en revanche il ne se lasse pas de le produire.

Nous avons retraversé le bras du fleuve pour aller nous asseoir un instant sous la grande vérandah de l'Hôtel Cataracte qui est le principal caravansérail d'Assouan, mais où il n'y avait pour l'instant qu'une trinité allemande, Père, Mère et Fils. Après quoi, nos trois jeunes gens se son offerts le plaisir d'un bain dans l'eau fraîche du Nil où les hommes de l'équipage avaient