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Je me croirais à Tronçais ! De nouvelles rancheros au petit jour, où il y a des feux et des gens levés. Le grand jour dans un élargissement de la barranca, avec quelques prés et des ranchos où courent des gamins blonds, au teint clair malgré la crasse. Une montée assez raide. Un col découvert d'où on aperçoit les sierras habituelles avec qqs vaches. Une descente très raide dans une profonde barranca aux grands cèdres, higueras et parotas. Il faut se prémunir contre les insectes. Une petite mine d'or avec des gens misérables, comme de juste ! Ils ne récoltent que les qqs grammes pour vivre ! La barranca descend toujours, interminable, et devient tropicale, quoique peu fourrée sous les grands arbres. On sort des bois. Des ranchos de bananes (Palo Maria). De curieux défrichements, avec le maïs entre les troncs brûlés... Une plaine terriblement sèche, où on tire la langue pendant une heure ou deux entre des grands buissons épineux et des Mezquites qui rappellent l'immense nord américain. Une descente plus verte vers un ruisseau. quelques cultures enfin des cocotiers : Coahuayana vers 4 heures, avec ses maison basses de bois claire-voie (parfois avec un ou deux côtés complètement ouvert), ses larges rues poussiéreuses, sa grande place, des fleurs aussi, c'était un village situé sur la grande hacienda de San Vicente. Le curé, à qui nous sommes recommandés, est parti dire la messe au loin. Mais ici l'hospitalité est générale : nous pouvons choisir la maison où nous habiterons, nous dit-on. Un brave homme "enpistolado" nous offre des cocos (que grimpe chercher un gosse armé d'une machette ) et l'hospitalité. Nous irons cependant chez D. Jesus Rodriguez qui est le frère du curé et habite ici depuis 30 ou 40 ans. De légers courants d'air