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mètres. Derrière le village dont ns voyons maintenant les maisons de boue est la maison de la Société Américaine qui pratique ici des fouilles. Le petit port de Tell-all-Amarna, avec quatre ou cinq bateaux le long de la rive. - Plus loin, à un autre coude, de nouveaux la dure et rigide montagne, cette matière à sculpture des rois Egyptiens. L'Egyptien, non sans une nuance de mépris, appelle le touriste Sowah. Nous sommes des Sowahin. - Saleh me dit que la saison où nous sommes et qui fait pousser toutes choses s'appelle Emchir. Est-ce le nom du printemps ? Nous venons de déjeuner (toujours des bécassines exquises). Comme nous nous asseyons dans la chaleur sur le pont, longeant la rive gauche, un fellah se dresse, puis se prosterne en prière, au bord du fleuve, avec derrière lui tout le vert vif de la rive. Debout, il a les bras ballants le long du corps, puis soudain il se couche en avant, touche la terre du front, se relève, recommence. On sait que Mahomet recommande la prière cinq fois par jour. Il est environ deux heures en ce moment. La chaleur est aujourd'hui beaucoup plus forte qu'hier bien que la marche du bateau soulève une légère brise. Quelques mouches [illisible] commencent à mordre. Rive droite : une bande d'enfants nous salue de ses cris et de ses gestes. Sur cette rive, un autre fellah, turban blanc et robe grise fait sa prière au bord du fleuve, nous tournant le dos cette fois. Le petit banc devant la porte de chaque boutique s'appelle mastaba, comme certaines tombes antiques. - Une remarques, faite hier dans les rues de Minyat : les femmes qui marchaient à visage découvert dans la rue, prenaient soudain leur voile entre les dents pour le relever sur leur bouche