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Le Michoacan et Morelia. Patzcuaro à la tombée de la nuit. Posada de Dr Vasco. On y retrouve le ministre de Belgique D. Rivera...etc. un peu plus tard Escarpit. Départ à 11h pour l'île de Janitzio. La petite église avec une sorte de catafalque garni d'offrandes de maïs, [illisible]. Des chants curieusement criards, de femmes (cf Espagne). Non loin le Pantéon ou cimetière : au fond une chapelle avec un autre catafalque du id. genre. Sur les côtés des [hommes ?] couchés dorment. A l'extérieur, face à la porte, une sorte de portique de bois orné de feuillages et fruits. Les tombes ne portent ni croix, ni ornements, ni même pierres ou marques les délimitant. Peu à peu arrivent des femmes par groupes : chaque petit groupe s'accroupit sur une tombe, y dispose des cierges qu'on allume près de paniers remplis d'offrandes ; les femmes effeuillant des fleurs roses continuellement ; généralement une sorte de petit étal de personnages et fruits en sucre candi complète l'ensemble. Ce sont svt des jeunes filles aux bons yeux noirs enveloppées ds leurs châles qui leur couvre la bouche. Parfois un homme, debout, dirige la décoration de la tombe et la disposition des offrandes. Les groupes arrivent de plus en plus nombreux et vers 1 h ou 2 le cimetière est plein. C'est un embrasement de cierges, face au lac qu'on devine à côté dans un gouffre noir. Le Silence. Ns ns embarquons. On aperçoit de loin une ligne rouge, à mi-hauteur de l'île, qui se reflète dans l'eau.
2 novembre. Retour en [illisible] à l'île. C'est un petit port rappelant exactement les villages de pêcheurs des Asturies : rues nombreuses et pavées entre les maisons à grands balcons de bois, à toits largement débordants. La statue de Morelos, [illisible], le poing fermé intérieurement avec des fresques et un escalier montant jusqu'en haut. L'après-midi : Patzcuaro, aux deux vieilles places à [postales ?], grands arbres, [illisible] hotels (Hôtel Ocampo, genre Don Marcos, mais avec [postales ?] de bois,TT)