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ces coulisses primitives, chacun s'occupant à repasser son rôle, en attendant d'être appelé. On gardait tout son sang-froid : jamais on je se soûlait avant. En revanche, on se rattrapait après.
Le public. - Il se composait surtout de paysans, hommes, femmes, enfants même. Geffroy y a vu des prêtres aussi. Il venait des gens de toutes les paroisses d'alentour. Rarement il y avait moins de 1500 personnes. Tout ce monde écoutait avec recueillement, riant à plein cœur aux endroits gais, pleurant à chaudes larmes aux endroits pathétiques, par exemple quand il est question de mettre à mort Triphine.
Les costumes. - Il y avait dans les environs un étrange bonhomme qui s'appelait Job Congard. Eur zod fin, me dit Geffroy. Ce personnage était toujours vêtu d'habits extraordinaires. Il demeurait à Plounevez - Moëdec, auprès de Kervénac'h où il était cultivateur, pauvre en diable du reste. Mais les gens riches lui [donnaient] des costumes de toute espèce qu'il revêtait à tour de rôle et avec lesquels il battait le pays. Il mettait un habit pour aller à la messe, il en mettait un autre pour aller à vêpres. Il avait plus de deux cents habits dans un bahut, eun arch, et quand on ouvrait ce bahut, où tout cela était en désordre, il en sortait une puanteur insupportable c'foue ar foueltr. Il se promenait souvent à cheval, et c'était à cheval qu'il