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30 novembre 1897. - Excursion au "pays des mystères". Samedi, avant-veille de la Toussaint.
Je suis parti à 11h35 de Quimper. j'ai trois jours libres devant moi. Je vais les passer dans la région de [illisible], où vivent encore les derniers vestiges de nos antiques confréries d'acteurs. Après Rosporden, c'est le voyage en ce "petit chemin de fer". Beaucoup de réservistes qui, libérés, s'en retournent dans leurs montagnes, vers Motreff, Spézet et Cartraix : ils ont repris leurs vêtements de paysans, la petite veste courte, ornée d'une prodigalité de boutons, avec les pattes à l'ancienne mode, et la poche intérieure bourrée de choses, sous l'aisselle. De la poche extérieure, la poche de gauche, sort le tuyau de la pipe. La veste arrive à peine au milieu du dos, laisse voir tout le fessier, avec les [luisants?] du pantalon, rapiécé symétriquement sur les mollets, aux genoux, à la hauteur des cuisses. un de ces hommes, quelque gradé, a une figure prospère et rougeaude de riche fermier. Tous ont laissé pousser leurs moustaches pendant les jours militaires, des moustaches toutes récentes et qui leur donnent un air jeunet. Leur premier soir, demain, dimanche, avant d'aller à la messe de leur paroisse, sera de passer chez l'homme qui barbifie et de faire tomber cet ornement superflu, cette