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59 depuis que les Loguiviens n'y vont plus - Les gens de Douarnenez ont puisé les fonds de pêche avec les filets de fond, les folles : ils ramenaient avec cela le homard, la langouste, la raie, le turbot, tout, tout - Les bateaux de l'Ile de Sein allaient, selon les vents, vendre leur poisson, à Camaret, à Douarnenez, à Audierne. - Le plus souvent on partait à la pointe du jour, à n'importe quelle heure, il y avait toujours de l'eau. On allait surtout de le Sud-suroît, à 3, 4 milles de l'île. On mettait les casiers là sur font de roches, 25 à 35 brasses de profondeur - on laissait une bouée sur le casier - on rentrait à l'île le soir et c'est seulement le lendemain matin qu'on allait relever les casiers (on les relevait 2 fois par jour) parce que le soir on revenait chercher de la boite, pêcher des vieilles, le long de l'île, pour aller réamorcer les casiers avant la nuit). On pêchait quelquefois jusqu'à 130 langoustes. Le Guen a eu jusqu'à 178 le même jour sur les côtes du Maroc, à Mogador. (Il n'y a que Jean Le Guen qui ait poussé jusque là, avec ses 4 hommes d'équipage.) - 411 lieues, 14 jours pour aller, 13 pour revenir. Ils sont débarqués une dizaine de fois à Mogador, où ils ont trouvé des gens très affables, des juifs parlant tous le français.